Le transport de migrants ainsi que l’utilisation et le commerce du tramadol (un opioïde synthétique) ont été qualifiés de criminalité transnationale organisée (CTO) par certains Etats d’Afrique de l’Ouest. L’approche punitive a été beaucoup plébiscitée et les intérêts des bailleurs de fonds ont souvent été trop dominants au détriment des réalités des populations locales. Il est observé que la criminalisation est une réponse dominante en Afrique de l’Ouest avec des effets dévastateurs sur la lutte contre la vente illicite de tramadol et le transport illégal des migrants. En adoptant des politiques sécuritaires axées sur la criminalisation, les décideurs politiques ont mis de côté les approches alternatives plus orientées vers la santé publique, les droits humains et le développement. Par conséquent, les acteurs locaux font face à des conditions de vie de plus en plus précaires. Le projet nommé ‘Récits ignorés sur la criminalité organisée transnationale en Afrique de l’Ouest’ offre une nouvelle grille d’analyse de la « quasi-légalité » de ces activités ainsi que des perspectives ouest-africaines qui sont souvent ignorées. Les recommandations qui découlent des résultats du projet seront présentées lors de cette réunion. Ces recommandations s’appuient sur des enquêtes ethnographiques, des entretiens ainsi que les résultats d’un atelier ayant réuni décideurs politiques, acteurs associatifs et représentants d’institutions internationales, organisé à Ibadan (Nigéria). Une discussion plus générale permettra d’aborder les différentes politiques alternatives.
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Le projet dont le titre officiel est Hidden Perspectives on Transnational Organized Crime in West Africa est une collaboration, entre les universités de Bristol, d’Ottawa et l’Institut français de recherche en Afrique (IFRA-Nigeria), financé par l’organisation de recherche britannique « Economic and Social Research Council (ESRC) ».
